Les hémorroïdes sont un mal fréquent et parfois coriace. Dans des cas particuliers, le patient n’a guère d’autres choix que de recourir à une hémorroïdectomie, une intervention chirurgicale douloureuse et dont la cicatrisation est lente.
Qu’est-ce que l’hémorroidectomie ?
C’est une une intervention qui consiste à enlever la totalité des hémorroïdes, en incisant au niveau de toute la hauteur de l’anus.
Cette opération chirurgicale est indiquée quand la personne atteinte résiste aux traitements médicaux et endoscopiques, quand il souffre de thrombose, d’hémorragie, de prolapsus permanent ou non réductible, ou de troubles inflammatoires et infectieux.
L’hémorroidectomie est efficace pour se débarrasser une fois pour toute des hémorroïdes, à condition qu’elle soit bien préparée et bien suivie en postopératoire.
Une coloscopie peut s’avérer indispensable pour éviter toute lésion colique sous-jacente qui pourrait causer des rectorragies.
Sous anesthésie générale ou rachianesthésie, les poches hémorroïdaires se trouvant sous la peau de la marge anale (hémorroïdes externes) et sous la muqueuse à l’intérieur du canal anal (hémorroïdes internes) sont enlevées avec des ciseaux ou un bistouri.
A la fin de l’opération, la zone de résection est laissée à vif, ce qui nécessitera donc des soins locaux et un traitement adapté contre la douleur.
La phase postopératoire hemorroïdectomie
Après l’opération, des antalgiques forts sont nécessaires pour atténuer les douleurs.
L’administration de laxatifs est indispensable pour prévenir ou traiter la constipation ainsi que des bains de siège qui accompagnent généralement les soins locaux.
Après la première selle, possible deux jours après l’opération, le patient est autorisé à rentrer chez lui.
Ceci dit, en cas d’inflammation locale grave, souvent douloureuse, le patient peut être hospitalisé plus longtemps.
Une fois à domicile, le patient doit observer un repos total et une période d’arrêt de travail de quatre à six semaines.
Après 10 jours de l’opération, le patient devra subir un premier contrôle, effectué par son chirurgien, puis un contrôle définitif après six semaines.
Quelles sont les complications à envisager après une hemorroïdectomie?
Les complications sont assez rares en fait.
Juste après l’opération, le patient pourrait souffrir d’envie fréquentes d’aller uriner, voire de rétention totale (impossible alors d’uriner). Il pourrait aussi avoir besoin de revenir au bloc opératoire en cas d’hémorragies immédiates.
Si l’hémorragie survient le deuxième jour, il sera traité par tamponnement jusqu’à l’obtention d’une hémostase.
Quant aux infections des plaies opératoires elles restent assez rares.