Parmi les manifestations les plus douloureuses d’une crise hémorroïdaire, la formation d’un caillot de sang appelée thrombose hémorroïdaire.
La zone anale fragile est un terrain propice au développement de problèmes veineux. En plus de tous le autres : fissures, abcès, sortie des veines vers l’extérieur, la thrombose représente une manifestation aiguë, très douloureuse. Elle est la cause principale des visites aux urgences proctologiques.
Malgré son aspect gênant, la thrombose hémorroïdaire reste bénigne et ne représente pas de risque hémorragique, ni d’évolution inquiétante.
Thrombose hémorroïdaire, de quoi s’agit-il ?
Les veines hémorroïdaires, sont très fragiles, de par leur localisation. En plus de la sollicitation et la pression qui s’exerce dans cette zone de façon quotidienne.
La thrombose survient souvent de façon brusque, provoque une douleur insupportable qui réveille la nuit par ses picotements. Le caillot de sang se forme suite à la tuméfaction, c’est à dire l’augmentation du volume des veines, s’en suit un durcissement et la formation d’un caillot.
La zone anale est alors chaude, oedémateuse, mais les saignements restent rares. Les veines sont bleues et durcissent rapidement.
Le diagnostic de la thrombose hémorroïdaire
Il s’agit d’une affection qui survient comme un accident. Avec de fortes douleurs et une gêne pour effectuer de simples mouvements. La visite chez le médecin est inévitable. C’est justement ce qu’il faut faire.
Le médecin effectuera un examen clinique qui consiste à regarder au plus près la zone anale. Le toucher anorectal est également un examen utile. Cette opération est nécessaire pour faire un diagnostic différentiel. En regardant et en touchant la zone anale, le médecin établit avec certitude son avis médical.
En effet, la zone anale peut être sujette à d’autres affections douloureuses, et il ne faut pas passer à côté d’une tumeur ou même d’une fissure, lesquelles nécessitent une prise en charge médicale différente. Dans tous les cas, il ne faut pas hésiter à s’exposer aux regards du médecin : il en a l’habitude et ne vous fera pas mal.
Une fois le diagnostic de la thrombose hémorroïdaire établi, la conduite à suivre vise le soulagement de la douleur et le traitement de la thrombose.
Qui est touché par la thrombose hémorroïdaire ?
Elle touche essentiellement les personnes jeunes autour de la trentaine. Ce n’est pas une maladie liée à la vieillesse. Dans une proportion plus faible, les jeunes de moins de 20 ans, ou les personnes âgées peuvent souffrir d’une thrombose hémorroïdaire.
Les hommes et les femmes sont touchés dans les mêmes proportions. Néanmoins, la grossesse et l’accouchement sont des situations qui favorisent la survenue des problèmes hémorroïdaires. La thrombose peut être très contraignante en cours de grossesse, car elle fatigue davantage et accentue la sensation de pesanteur chez la femme.
Les formes des thromboses hémorroïdaires
La thrombose hémorroïdaire, ce caillot de sang, si contraignant, se présente essentiellement sous 2 formes :
Thrombose externe
Le caillot de sang se forme à l’extérieur de l’anus, sous la peau de la marge anale. Il y a souvent un oedème autour de cette thrombose, ce qui accentue la douleur. Le caillot est dur et bleuâtre. La taille varie de quelques petits millimètres, et peut atteindre 2 centimètres.
Thrombose interne
Apparaît aussi de façon accidentelle, mais s’inscrit dans l’évolution d’une maladie hémorroïdaire. Le caillot se forme à l’intérieur. Il est de forme sphérique et dure, palpable par un toucher rectal.
Dans le cas d’hémorroïdes internes, le médecin peut observer des thromboses avec des hémorroïdes internes avec ou sans prolapsus.
Les symptômes de la thrombose hémorroïdaire
La visite aux urgences ou chez le médecin en cabinet permet de diagnostiquer facilement la thrombose. Les symptômes sont caractéristiques et se confondent peu avec d’autres affections anales.
La douleur anale est le symptôme le plus évocateur de la formation d’un caillot au niveau des veines anales. Cette douleur est aiguë, et elle survient presque comme un accident.
A la différence d’un abcès où la douleur est prolongée mais pulsatile, avec une présence de pus, celle là est permanente avec la même intensité. Encore, en comparaison avec la douleur d’une fissure, qui dans ce cas est liée au moment de la selle et de la pression exercée par des selles dures. Les fissures sont calmées juste après avoir évacué le contenu, et reprennent à la visite suivante aux toilettes.
Ces symptômes peuvent vous aider à établir votre propre diagnostic, surtout si vous êtes sujet aux crises hémorroïdaires, mais cela ne dispense pas de la visite d’un médecin.
Les thrombose saignent rarement. Dans ce cas, il faut s’assurer que l’émission de sang vient des veines hémorroïdaires, car d’autres pathologies plus sérieuses peuvent se manifester par un saignement anal.
les facteurs de risque
La formation du caillot de sang et de l’oedème, qui accompagnent la thrombose, trouvent leur origine dans la maladie hémorroïdaire elle-même. Les causes résultent alors de la complication de cette maladie, associé à un facteur déclenchant.
La constipation
Cause majeure de la crise hémorroïdaire. A cause des troubles du transit anal et la pression permanente sur les parois anales, les veines finissent par être endommagées. Le sang y stagne, durcit et forme une petite boule. Ce caillot de sang, aussi petit soit-il, provoque une douleur vive et insupportable.
L’acide urique
Des études récentes ont mis en évidence l’implication de l’acide urique dans la survenue de la thrombose hémorroïdaire. En effet, une alimentation en grande quantité, riche en viandes et en protéines, augmente le taux d’acide urique dans le sang. Les personnes « carnivores » connaissent souvent des problèmes hémorroïdaires, y compris la formation des caillots au niveau de l’anus.
La grossesse et l’accouchement
Concevoir un bébé est une expérience merveilleuse, si seulement ce parcours n’était pas semé d’embûches! Car même dans le cas d’une grossesses des plus tranquilles, la femme échappe rarement aux problèmes liés au poids de la grossesse. Et les hémorroïdes sont presque inévitables!
La prise progressive des kilos favorise une pression importante sur la zone anale. Les veines anales sont comprimées et la formation d’une thrombose hémorroïdaire est vite arrivée. Les problèmes de constipation, souvent rencontrés pendant la grossesse, favorisent également cette affection.
Pendant l’accouchement, notamment par voie naturelle, où il faut pousser (et pousser encore!), la zone génitale de la femme est mise à rude épreuve. En plus des éventuelles déchirures de la marge vaginale ou anale, elle peut souffrir par la suite d’une thrombose hémorroïdaire.
Le surpoids
L’obésité n’épargne aucun organe, et la région anale en subit les dégâts de pleine force. A cause du surpoids, les veines hémorroïdaires sont sujettes à une pression permanente. En plus, les personnes en surpoids le sont à cause d’une alimentation déséquilibrée et sont constipées la plupart du temps. Dans ce cas tous les facteurs qui favorisent la thrombose hémorroïdaire sont favorisés.
Le surpoids fait bon ménage avec le manque d’activité, ils se nourrissent l’un de l’autre. Rester assis, ou sans bouger pendant de longues heures favorise la formation des caillots au niveau des veines hémorroïdaires.
L’alimentation
Une nourriture trop copieuse, riche en protéines animales et pauvre en fibres, favorise la constipation et acidifie le sang. Les excitants pris en excès, l’alcool et les aliments trop transformés sont néfastes pour l’organisme. La circulation sanguine s’en trouve perturbée. Celle de la région des veines anales, particulièrement sensible est facilement altérée. La survenue d’une thrombose hémorroïdaire est facilitée par ce genre d’alimentation.
Les plats épicés sont historiquement incriminés dans les crises hémorroïdaires. Certaines épices trop fortes, trop piquantes sont impliquées dans l’aggravation des symptômes des hémorroïdes. Pourtant, des études récentes tendent à mettre fin au mythe de la relation hémorroïdes et épices. Car quelques épices auraient un effet plutôt bénéfique sur le système digestif, y compris au niveau de la santé de la région anale.
Les sports violents
Il arrive chez certaines personnes qu’un effort physique intense provoque une congestion vasculaire au niveau de l’anus. C’est la surcharge mécanique sur cette région qui provoque la formation d’un caillot. D’ailleurs, même des sportifs de haut niveau, souffrent de thrombose hémorroïdaire.
Les traitements de la thrombose hémorroïdaire
Une fois le diagnostic établi, et que la thrombose hémorroïdaire ne fait plus de doute, des traitements à court et à long termes peuvent soulager ou guérir cette affection.
Le traitement médical
Soulager la douleur insoutenable est l’objectif premier après l’apparition de la thrombose hémorroïdaire. Les antalgiques classiques sont efficaces. Quand un oedème et une inflammation accompagnent la thrombose, l’administration d’un anti inflammatoire est une pratique usuelle. La durée de ce traitement ne dépasse que rarement 5 jours.
A consulter : Plus d’informations sur les anti inflammatoires sur ce billet.
La prise de laxatifs pendant une courte période sert à lutter contre la constipation. Car avec un caillot au niveau de l’anus, impossible de pousser pour déféquer. Faciliter le transit permet de prévenir des complications : Cela empêche en plus que le caillot éclate et qu’il y ait un saignement.
Localement, des crèmes anti inflammatoires, ou contenant un anesthésique servent à soulager la douleur. Il faut cependant s’abstenir pendant cette période de recourir au papier toilette, qui ne fait qu’aggraver la situation.
Aussi, pendant les premiers jours, l’administration de veinotoniques à la dose la plus forte contribue à calmer les symptômes.
Le traitement chirurgical
Il s’agit, à vrai dire, d’une toute petite chirurgie qui consiste à faire une incision de la veine hémorroïdaire siège de la thrombose.
En réalité, cette incision n’est pratiquée que rarement, car elle est souvent inutile. Sauf dans les cas où la thrombose est bien palpable, bien apparente et que l’intervention se fasse de façon superficielle pour ne pas atteindre des veines adjacentes. Pratiquée sous anesthésie locale, elle se fait en ambulatoire et ne nécessite que quelques heures d’hospitalisation.
L’évolution après traitement
La quasi totalité des thromboses ont une évolution favorable assez rapide. La douleur qui est l’aspect le plus gênant disparait en quelques jours. Le caillot, lui, se résorbe plus tardivement, mais disparait de façon spontanée sans avoir besoin d’intervention en 4 à 6 semaines.
Des cicatrices peuvent subsister après la guérison de la thrombose, des lambeaux de tissus veineux pendant à l’extérieur, appelé marisque. Il n’a aucune incidence sur la santé future de la zone anale, sauf peut-être une gêne d’ordre esthétique!
Dans le cas d’une thrombose hémorroïdaire en relation avec la grossesse, il est interdit d’administrer des anti inflammatoires. La femme enceinte doit alors prendre son mal en patience. La guérison est assurée après l’accouchement.
La prevention des recidives après un traitement de la thrombose hémorroïdaire
Une thrombose guérie n’empêche pas la survenue d’une autre dans le futur. D’ailleurs, souvent les médecins informent leur patient du risque de récidive. C’est pour cela qu’une fois goutté à la douleur d’une thrombose hémorroïdaire, il faut mettre en place tous les moyens qui empêchent son retour.
Lutter contre la constipation
C’est la règle d’or pour ne pas exercer de pression sur la zone anale. Après les laxatifs de courte période, place à une alimentation riche en fibres, avec fruits et légumes tous les jours. Les céréales complètes et des protéines issus du poisson riche en oméga3.
De l’eau en quantité suffisante pour rester hydraté, et des probiotiques pour renforcer les défenses immunitaires au niveau intestinal.
Modérer la consommation d’alcool, de café, de boissons énergétiques.
Pour plus d’informations pour lutter contre la constipation, vous pouvez consulter cet article.
Des efforts modérés
La pratique du sport doit s’inscrire dans le but de préserver la santé de la zone anale : privilégiez donc les sports non violents. Evitez autant que possible la station debout prolongée ou de rester assis longtemps, car ces postures empêchent le retour veineux. Par contre le fait de marcher, de délasser les jambes va lever la surcharge sur les veines hémorroïdaires.
Evitez surtout de soulever des charges lourdes, aussi bien pendant le sport ou dans la vie courante.
Soigner les hémorroïdes
La thrombose est aussi liée à la maladie hémorroïdaire. Pour ne pas favoriser la formation de caillots, traiter les causes des hémorroïdes diminue considérablement le risque de la thrombose hémorroïdaire.
Dans cet article, découvrez plusieurs conseils pour soulager efficacement la crise hémorroïdaire.
Compléments efficaces: Formule H
La maladie hémorroïdaire est tellement fréquente, que souvent les patients recourent à des préparations et des traitements naturels pour soulager et guérir.
Plusieurs produits naturels sont connus pour leur efficacité sur cette maladie. A titre d’exemple, le marron d’Inde est une plante redoutable pour améliorer la résistance des parois des vaisseaux et lutter ainsi contre la formation des caillots.
Les anti oxydants comme la vitamine C sont indispensables pour renforcer la santé des vaisseaux. Les extraits d’agrumes comme Les hesperidines sont d’excellents veinotoniques naturels.
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